[ La forme élancée de l’éclair exprime tant l’énergie, le lien entre le ciel et la terre que la structure d’un corps . Cette VIERGE sera impressionnante par sa taille et sa dureté, mais légère… et l’ENFANT à proximité sera petit moins élancé… ]
Les éclairs, la tension vers le haut, le corps tordu, l’élévation,
la structure élancée, l’expression d’une colère à peine retenue, latente…
Texte d’élaboration / nikineuts 2022
La représentation traditionnelle de la « Vierge à l’enfant » illustre le paradoxe de l’impossibilité d’un enfantement « immaculé ». C’est également à un paradoxe que cette pièce nous renvoie de manière formelle. Évoquant le « couple » mère enfant le plus représenté dans l’Histoire de la peinture, il y manque pourtant immédiatement cette « chaleur », ce lien, cette densité de l’amour.
Que voyons-nous ? Ici un petit « éclair » déplié en trois dimensions et là, un grand « éclair » dont la forme n’est que suggérée par son ombre mais plat en réalité. Tout volume est donc « banni » de la mère, dont il ne reste que les entrailles dessinées par les ombres, donc fantomatiques. Nettement séparées, à l’inverse du lien organique présent dans la scène habituelle, ces formes subissent une mutation issue de l’univers d’enfance de NikiNeuts. Seul, fragile, à peine posé sur un mur, l’enfant est en même temps potentiel de colère et de puissance, unique transmission de cette mère déesse terrible cherchant à faire perdurer les cycles de paradoxes.